Ma dernière lecture m’a accompagnée durant mon voyage au Japon! J’avais choisi d’emporter dans ma valise la suite de « La Papeterie Tsubaki », intitulée « La République du Bonheur ».
Est ce que vous vous rappelez de la Papeterie Tsubaki d’Ito Ogawa, dont je vous ai déjà parlé sur Birds&Bicycles?
En fan de papeterie, j’avais aimé ce roman où une jeune femme reprend l’échoppe léguée par sa grand-mère, ainsi que son travail d’écrivain public. Plumes, stylos, papiers ont un rôle important dans son quotidien… Un roman sur mesure pour moi!
Après avoir terminé La République du Bonheur, cela a été particulièrement savoureux de me balader à mon tour à Kamakura (voir par ici sur le blog), ville côtière où se déroule le livre et où je suis retournée en mai.
Et bien sûr de croquer des sablés Hato, ces biscuits pigeons cités dans le roman. Ils font écho au prénom de l’héroïne: Hatoko! Hato signifie pigeon en japonais.
Pour mon plus grand plaisir, on retrouve aussi dans ce tome les lettres calligraphiées par Hatoko, reproduites à travers les pages du roman ♡ Quelle bonne idée des éditions Picquier de les conserver, malgré la barrière de la langue: elles sont si expressives!
Saviez-vous que Tsubaki est un nom de fleur? C’est le camélia japonais!
De quoi parle « La République du Bonheur », roman d’Ito Ogawa
Dans le roman japonais « La Papeterie Tsubaki », Hatoko, une jeune femme de 25 ans, hérite de la papeterie de sa grand-mère dans la ville de Kamakura. Or Hatoko s’était brouillée avec cette femme sévère, qu’elle appelait « l’Aînée ». Que faire, reprendre l’affaire de calligraphe et écrivain public comme le souhaitait l’Aînée? Ou pas? Dans le premier tome, Hatoko est une jeune femme effacée et totalement perdue. … mais la petite communauté de personnages attachants qui se forme autour d’elle l’épaulera.
La République du Bonheur est la suite directe de ce roman. Hatoko a trouvé sa voie. Elle prend soin des lettres qui lui sont confiées, en variant les calligraphies et les outils, avec une attention immense – du choix des mots à celui du papier, et même du timbre-poste!
En racontant le quotidien d’Hatoko, rythmé par les saisons, « La République du bonheur » évoque différents thèmes à travers les petits riens du quotidien, toujours avec cette douceur caractéristique qui m’a beaucoup plu dans La Papeterie Tsubaki.
Un roman japonais à épingler sur Pinterest ♡
Une petite fille irrésistible
Mon thème préféré a été l’amour qui relie Hatoko à une petite fille, qui va devenir « sa fille ». Leur relation fait chaud au coeur! Hatoko cherche à prendre sa juste place auprès de QP, sans voler cette enfant au souvenir de sa mère biologique, décédée dans un accident.
Sa relation avec la petite QP avait commencé dans le tome 1, alors qu’elles s’écrivaient des lettres. QP est dyslexique et Hatoko parvient à l’aider. C’est ainsi qu’elle rencontre son père, veuf. Ils vont se rapprocher et finir par se marier. Ils n’ont pas une relation passionnée, et c’est plutôt de la tendresse qui les lie. Par ce mariage, Hatoko devient ainsi co-responsable de l’enfant.
Le roman explore les questionnements d’Hatoko, pour devenir maman – sans empiéter sur la mémoire de la mère biologique, dont la petite ne se souvient pas.
Faire la paix avec l’Aînée: La République du Bonheur
Faire ses premiers pas en tant que mère rapproche Hatoko de sa propre grand-mère, cette femme sévère, qui l’a élevée à la dure pour reprendre la papeterie. Au long des deux romans, elle tente de faire la paix avec la défunte. Ce thème transversal m’a aussi beaucoup touchée.
Hatoko réfléchit à ce que signifie faire partie d’une famille, maintenant qu’elle en a rejoint une. Et elle aura la (mauvaise) surprise de rencontrer sa mère biologique… Ce qui éclairera aussi le comportement de sa grand-mère!
Hatoko se met en plus à cuisiner et à retrouver des recettes de sa grand-mère pour préparer des plantes du jardin, elle qui n’était pas du tout à l’aise derrière les casseroles.
J’ai juste regretté qu’on voit moins certains personnages du premier tome, et que l’aspect « accessoires de papeterie » soit moins approfondi que dans le premier livre d’Ito Ogawa.
Ce roman japonais subtil et axé sur l’introspection au fil des quatre saisons plaira à coup sûr à ceux qui ont aimé «La Papeterie Tsubaki». J’avais eu de la peine à m’attacher à Hatoko dans le premier tome, à cause de son côté passif, et j’ai préféré l’héroïne dans ce livre-ci!
Mais l’ambiance paisible et le décalage délicieux pour moi avec la culture japonaise m’ont beaucoup plu dans les deux. La relation de couple avec beaucoup de pudeur et de distance est aussi surprenante pour moi.
Les visites dans les temples et les descriptions des mets japonais cuisinés ou dégustés sont d’autres aspects qui plairont aux amoureux de culture japonaise (dont je fais partie).
Les sablés Hato, spécialité de Kamakura
Quand je me suis baladée de temple en temple à Kamakura en mai, il y avait plein d’écoliers en excursion autour de nous. Tous avaient des sablés Hato dans des sacs à la main! TOUS!! J’étais jalouse et bien sûr j’en ai acheté une boîte moi aussi…
Ces biscuits en forme de pigeon sont des sablés typiques de Kamakura, que l’héroïne du livre offre à ses beaux-parents lorsqu’ils vont leur rendre visite. Ils ont un goût de sablé très classique, mais sont complètement culte!
Kamakura: coup de coeur pour cette ville japonaise
Kamakura est vraiment un lieu magique, entre ses temples incroyables, son petit train rétro qui serpente dans les rues et sa côte avec des surfeurs. Enchantée par ma visite en 2013, j’ai voulu y retourner en 2024 ♡. Lire la Papeterie Tsubaki et mon manga favori Kamakura Diary (penchez-vous dessus vous ne le regretterez pas!!) m’a aussi donné envie de me replonger dans son ambiance!! Je vous montrerai ma nouvelle journée sur place sur le blog à la rubrique voyage au Japon du blog bien sûr.
→ En attendant, il y a ma story japonaise épinglée sur instagram ;)
Je me suis aussi baladée dans des quartiers résidentiels, très tranquilles, en me rendant dans un temple caché… J’ai pensé que le quotidien des personnages aurait plutôt que les lieux touristiques, comme la rue commerçante animée ou les alentours du magnifique Great Buddha.
Dites-moi si vous avez lu ces livres et s’ils vont ont plu ou pas! ^^ Et si vous avez envie aussi de visiter Kamakura après ces lectures.
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