Avec un grand bonheur, j’ai découvert ce bijou de la littérature américaine, qui prend place en Alabama dans les années 1930. Aujourd’hui je partage mon avis sur « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur »!

Je ne me doutais pas que j’allais autant aimer ce classique américain, « To kill a mocking bird ». Il m’a transportée, et je ne voulais plus quitter ses personnages! C’est mon copain qui l’a pioché comme lecture dans un secondhand bookstore de San Francisco. Le voici par là dans mon édition si vous le voulez aussi en anglais.
Ce roman de Harper Lee, publié en 1960, a remporté le Pullitzer. Je savais que ce livre évoque le racisme crasse du Sud des Etats-Unis des 30s. Mais il ne se résume pas DU TOUT à cela! Surtout, il est plein d’humour et de chaleur.
→ Ici, un autre roman initiatique du sud des Etats-Unis à ne surtout pas manquer!
« Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », ça parle de quoi?
L’héroïne est Scout, une petite fille de 8 ans qui raconte son enfance, avec sa voix singulière. Sa façon de raconter son monde, et son caractère bien trempé (elle est parfois de mauvaise foi!) font le sel du roman.
On suit Scout et son grand frère Jem, encore pleins de candeur, alors qu’ils appréhendent peu à peu le monde autour d’eux et perdent leur innocence l’un après l’autre…
Un père progressiste dans les 30s au Sud des Etats-Unis
La figure centrale du roman est leur père, Atticus Finch. Avocat veuf, il élève ses enfants de manière progressiste et atypique, secondé par leur cuisinière noire Calpurnia. Scout et Jem sont tous deux des gamins pleins d’imagination et qui font bien sûr des bêtises, mais ils sont à la fois très responsables et réfléchis.
Atticus ne leur cache rien de la dure réalité du monde, et laisse sa fille Scout courir les rues en pantalon – ce qui n’est pas digne d’une fillette de leur milieu social.
Une éducation contre l’ignorance et les préjugés
Scout et Jem se heurtent vite à la bêtise de leurs semblables – de l’ignorance au racisme, aux conventions sociales stupides. Avocat intègre et rigoureux, leur père leur inculque une passion pour la lecture, un esprit critique et curieux, et un sens de la justice.
Ils sont très attachés à leur cuisinière Calpurnia, une femme noire qui s’occupe d’eux avec amour depuis le décès de leur mère. Et les gronde aussi quand c’est nécessaire!
Ségrégation et racisme
Le roman prend place à l’époque de la ségrégation. Le jour où les enfants insistent pour accompagner Calpurnia à la messe dans l’église de la communauté afro-américaine, ils découvrent qu’un autre monde existe, et que les deux communautés vivent séparées. Ils provoquent un mini-scandale – sans comprendre où est le problème.
Avec leur grand coeur et leur esprit libre, ils repoussent les limites de pensée étriquée de leur petite communauté.
Lorsque leur père est commis d’office pour défendre un homme noir (injustement) accusé de viol, les menaces et les insultes s’abattent sur leur famille…
Pour connaître la suite, il faudra vous plonger dans ce classique américain à ne pas manquer.



→ Je viens de découvrir qu’il existe une adaptation en BD de ce classique américain
Des éléments autobiographiques d’Harper Lee dans « To kill a mocking bird »
Le roman « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » repose sur le talent de narration d’Harper Lee. Il faut noter qu’elle s’est inspirée d’éléments de son enfance, même si le roman n’est pas autobiographique. Le personnage de Jem est inspiré de son grand frère. Et son père était un avocat semblable à Atticus Finch. En 1919, il a défendu deux hommes noirs accusés de meurtre. Il ne s’est pas remis de leur condamnation et pendaison et n’a plus pratiqué.
→ Voici un autre roman américain en partie autobiographique, avec pour narratrice une petite fille à NewYork. Il m’a énormément émue!
Un classique américain, qui ne doit pas vous intimider
Ce roman américain est souvent lu au lycée… mais je suis contente de l’avoir découvert bien plus tard car ces lectures en classe à un tempo super lent gâchent souvent le plaisir.
Si vous ne connaissez pas encore ce roman, et que vous vous sentez intimidés car c’est un « classique »; il ne faut pas, il est très agréable à lire même s’il est relativement long!
J’ai aimé le lire en anglais, car l’accent populaire et les expressions régionales sont retranscrites pour certains personnages. Il faut quand même avoir un bon niveau d’anglais pour le lire à mon avis. Mais comme il est traduit en 40 langues, vous avez le choix…
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Bon, je vais quand même avouer que je n’aime pas trop son titre en français… déjà parce qu’on ne connaît pas cette espèce d’oiseau en Europe, ce qui le fait tomber à plat je trouve. J’ai découvert en rédigeant ce billet de blog qu’il avait été publié en français sous trois titres successifs, dans trois traductions. (Quand meurt le rossignol, en 1961, Alouette, je te plumerai, en 1989, et sous le titre qu’on connait en 2005).
Qui a déjà lu ce classique américain? Est-ce que vous avez envie de l’ajouter sur votre liste?