Pour ce lundi lecture, je voulais vous proposer un roman qui m’a beaucoup marquée: « L’Histoire de Pi » de Yann Martel.
Si vous n’avez pas encore accompagné le héros , Pi, dans son épopée à travers mers, j’espère vous donner envie de l’ajouter à votre to-read list ;)
Culte, ce livre conte l’incroyable voyage d’un jeune Indien, dérivant dans le Pacifique à bord d’un canot de sauvetage où il n’est pas seul… Le terrible Richard Parker se trouve aussi à bord. La situation ne semblerait pas désespérée si Richard Parker n’était pas…un tigre du Bengale!
Durant 227 jours de survie en mer, la plume de Yann Martel nous transporte sans céder une seconde à l’ennui. Une prouesse, pour un roman magistral.
« L’Histoire de Pi »: de quoi ça parle
Le premier tiers du livre se déroule à Pondichéry, au sud-est de l’Inde. Pi Patel est un jeune garçon candide, dont le père est gérant d’un zoo. Il vit une belle enfance , à côtoyer ces animaux dont il connaît les mœurs sur le bout des doigts. Signe particulier: il porte un nom saugrenu, celui d’une piscine parisienne – Pi étant le diminutif de « Piscine Molitor ». Une inspiration de son oncle adoptif, ancien champion de natation qui après avoir étudié à Paris gardait un souvenir innénarrable de ce magnifique bassin! (Les personnages sont haut-en-couleur, vous l’aurez compris)
Au début du roman, on suit Pi dans ses menues aventures du quotidien. Il s’intéresse de près aux religions – s’initiant au christianisme, à l’hindouisme et à l’islam en même temps. Quand ses trois pères spirituels apprennent sa triple conversion, ils crient au scandale. Le pauvre Pi ne comprend pas où est le problème…
Puis un jour, le zoo doit déménager, au Canada, avec la famille Patel. Ils embarquent tous – animaux et humains – à bord d’un cargo … et vous imaginez la suite. L’histoire bascule avec le naufrage, pivot de l’histoire, qui met fin à l’enfance insouciante du héros.
La suite raconte ses 227 jours en mer, coincé sur un canot avec un tigre. Un journal de sa survie, face à la faim, la soif et ce dangereux animal embarqué dans la même galère.
Malgré ce huis-clos forcé, on ne s’ennuie pas une seconde. L’auteur distille tout au long du récit de nombreuses informations sur la vie de la faune en mer ou sur terre – passionnant si comme moi vous avez grandi en lisant Wapiti et la Salamandre (quoique c’est un mag suisse – alors il y a moins de chances) ;)
Mon épisode préféré en mer reste la découverte d’une île étrange et vierge de toute présence humaine où vivent de petits mammifères affectueux… qui prennent garde de dormir dans les arbres une fois la nuit tombée. Pi les rejoins quelques jours en haut des branches, loin de Richard Parker. Mais il finit par repartir à la dérive avec l’espoir d’apercevoir une terre, ne pouvant se résoudre à passer sa vie là…
Mon verdict
Ce livre est tendre et drôle, profond et captivant. Il comporte plusieurs niveaux de lecture, de la simple aventure à la métaphore métaphysique. (N’ayez pas peur, c’est à vous de choisir! Si vous ne vous grattez pas les méninges cela reste une aventure passionnante).
J’ai découvert ce roman grâce à mon frère, vrai mécène de ma bibliothèque. Avant d’avoir le livre entre les mains je croyais que c’était une espèce de polar mathématique. Mais non! (soulagement) Mon premier contact avec le roman n’a pas été pour autant enthousiasmant. J’ai retenu du résumé « Comment survit-on pendant 227 jours en tête à tête avec un tigre? » en me disant que je n’était pas particulièrement intéressée par la question. Quand même, le récit doit vite s’essouffler! Cela ne m’inspirait absolument pas de rester coincée durant tout un livre sur un foutu rafiot avec ce pauvre Pi et un terrible mangeur d’hommes…
Et pourtant, je serais passée à côté d’une œuvre magistrale.
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Et vous, vous avez lu L’Histoire de Pi?