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Festival de théâtre – Avignon, le OFF

par Kantutita
Publié le Mis à jour le

De retour d’un week-end au festival de théâtre d’Avignon, je vous parle de trois pièces du OFF: Les Liaisons dangereuses, Gros-Câlin et Un Privé à Babylone.

Le bouillonnement de la ville durant le festival d’Avignon m’amuse à chaque fois, entre les hurluberlus déguisés qui distribuent des flyers et les affiches qui tapissent les murs du centre-ville.

Côté bouche-à-oreille, je n’avais glané que peu de conseils sur les spectacles à voir, je me suis donc fiée à une vieille technique au moment de sélectionner des pièces parmi le millier d’événements organisé chaque jour. Choisir des textes que je connaissais déjà  – pour éviter les mauvaises surprises. Ayant assisté à plusieurs spectacles très moyens dernièrement, je préférais mettre toutes les chances de mon côté…

Outre scruter les affiches dans les rues d’Avignon, j’ai utilisé une technique bien plus moderne pour faire mon choix: l’application très pratique du Festival OFF, qui permet de trouver des pièces selon les heures des représentations!

Mon programme:

OFF Avignon: Un privé à Babylone

un prive a babylone brautiganD’après un roman de Richard Brautigan, un auteur de la Beat generation. Par la Cie Idyl’hic au Théâtre « Au Coin de la Lune ».

J’avais absolument adoré ce livre, qui raconte l’histoire loufoque d’un détective privé raté, sur un coup fumeux à San Francisco. Ce faux roman policier de Brautigan est empli de sa poésie étrange, relate des situations incongrues et dresse le portrait d’individus bizarres.

Le nom du roman fait référence à une lubie de Card, le détective de pacotille, car il s’évade à tout moment dans ses rêves… qui le conduisent à Babylone, lieu imaginaire où il est un véritable héros.

Les comédiens ont composé des personnages décalés et farfelus à souhait pour raconter cette histoire.  La touche de folie de la mise en scène rend bien le côté décalé du texte. Entre le responsable de la morgue à la patte folle et la commanditaire huppée qui boit bière sur bière, difficile de ne pas rire!

En plus, cela a été un vrai plaisir d’entendre ce texte fabuleux de Brautigan, avec les pensées du détective Card dans son langage fleuri empli de métaphores saugrenues. Excellent!

 

Gros-Câlin

Gros calin au theatreUn monologue de ce texte magnifique d’Émile Ajar (alias Roman Gary), interprété par Thomas DEWYNTER (Compagnie Torquemada). À l’Atelier 44.

Le scénario: « Monsieur Cousin vit seul avec Gros-Câlin, son python. En apparence banale, sa vie, comme la mue de son serpent, craque aux entournures. Sous des couverts de normalité rassurante, Monsieur Cousin dévoile une extraordinaire soif d’affection, d’amitié et d’amour… mais aussi des obsessions inquiétantes qui traduisent un déséquilibre psychologique profond. »

Le temps du spectacle, Cousin, ce personnage étrange en mal d’affection, qui adopte un serpent pour combler le vide, s’est épanché devant nous. Le comédien était très juste en incarnant cet anti-héros à côté de la plaque, qui laisse échapper des pensées biscornues mais très humaines. Cousin essaie d’évoluer comme tout le monde dans la société – avec plus de peine que ses congénères parce qu’il est coincé dans son univers…

Touchant et effrayant à la fois, ce monologue dévoile les pensées d’un inadapté social qui fait ce qu’il peut… Sombrera-t-il dans la folie?

Un pur bonheur que de redécouvrir ce texte absurde et plein d’humour, que j’aime tant. C’était la pièce que je ne voulais pas rater – et j’en suis sortie transportée.

Les Liaisons dangereuses

Les liaisons dangereusesD’après le roman de Pierre Choderlos de Laclos. Par RMG Prod dans le confortable théâtre L’Essaïon

Vous connaissez forcément la chanson! Ceux qui n’ont pas étudié le fameux roman épistolaire au lycée ont vu une adaptation cinématographique de ces intrigues de libertins. Avec une telle histoire, c’est forcément un bon moment de divertissement. Avec de beaux costumes en prime!

Du côté du casting, on retrouve bien sûr Mme de Merteuil -froide et manipulatrice comme on l’aime –  le Vicomte de Valmont, roi des séducteurs, ainsi que la jeune Cécile de Coursange, innocente et niaise à souhait! Danceny n’était lui qu’évoqué. Mais je n’ai pas croché au personnage de Mme de Tourvel, qui m’a vite fatiguée avec ses pleurnicheries. J’aurais attendu plus de charme dans l’interprétation de ce rôle. Une façon plus subtile de rendre le désarroi de sa bonne âme de dévote confrontée aux feux de l’amour.

Du coup, malgré ses bonnes critiques, c’est la pièce qui m’a le moins touché. Un bon moment, mais sans plus.

Pour info, le prix des pièces du OFF d’Avignon varie entre 10 et 15 euros.

Le festival d’Avignon se termine aujourd’hui, le 31 juillet 2013!

Et vous, vous avez profité du OFF? Vous avez envie d’y aller l’an prochain?

J’ai été ravie de pouvoir y voir interprétés trois romans que j’aime beaucoup, et de prendre le temps de me balader dans cette jolie ville!

La prochaine fois que je retourne à Avignon, j’en profiterai pour revisiter le Palais des Papes :)

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