Zéro déchet moi? Non! Mais j’ai adopté ces gestes verts anti-gaspi après la lecture du livre de Béa Johnson prônant une vie minimaliste et sans gaspillage.
Il y a un an, j’ai lu le livre de Béa Johnson prônant une vie minimaliste et sans gaspillage, « Zéro déchet ». Cette Française installée aux USA pousse le concept à l’extrême, éliminant tout ce qui risque d’atterrir dans une poubelle. Comme je vous le racontais par là, je ne me retrouve pas du tout dans son mode de vie, extrême (elle trouve que garder des livres, c’est du gaspillage aussi! Incompatible avec moi ça évidemment!). Mais la lecture de son livre a changé des choses dans mon quotidien, car sa démarche m’a inspiré des petits gestes écolos compatibles avec mon mode de vie.
Dans ce billet je vous liste ce qui a changé pour moi après la lecture de « Zéro Déchet »! Peut-être que cela vous donnera des idées…
J’avais déjà listé 10 gestes pour voir la vie en vert par ici. C’est en quelque sorte la suite!
11 gestes et pistes anti-gaspi inspirés par Zéro Déchet
- Je dis non aux sacs en plastique! A la caisse, il faut être vif pour éviter les sacs plastiques! J’insiste et n’hésite pas à le rendre au caissier si je n’ai pas été assez rapide. (En général, ils le prennent très bien). J’essaie d’avoir toujours un Tote bag en tissu dans mon sac à main à la place. Un geste que je fais avec plus d’assiduité depuis ma lecture du bouquin. Heureusement, certains sacs, les plus cheaps, sont interdits dans les commerces français à présent. Ils continuent d’être utilisés au rayon fruits et légumes par contre: voici ici ma parade anti-gaspi à ce rayon!
- Les cotons réutilisables: J’utilisais déjà des cotons lavables pour me démaquiller et pour mes hydrolats. Mais parfois ils se retrouvaient tous au sale, et en attendant j’utilisais des cotons jetables! Du coup j’ai augmenté la taille de ma flotte de cotons réutilisables pour ne jamais être à court. (Billet dédié à ces cotons par ici!)
- Remplacer le sopalin jetable par des carrés de tissu absorbant: Béa Johnson m’a soufflé cette idée géniale! Remplacer le sopalin par des bouts de tissus absorbants (et pas dommages), qui serviront à éponger les catastrophes ou à nettoyer des trucs. J’ai acheté un lot de petits tissus carrés au supermarché, trouvables au rayon ménage, et depuis ma conso de sopalin a encore diminué. (Bon, déjà avant mon rouleau me durait deux mois, maintenant c’est encore mieux!) J’utilise vraiment ces tissus à la place du sopalin, c’est génial et tellement plus durable!
- Le credo de Béa Johnson c’est de « Consommer moins, mais mieux ». Je l’ai appliqué aux vêtements et à d’autres domaines! Le mieux pour ne pas gaspiller, c’est de ne pas acheter au départ, on est d’accord. Sans être extrême, j’ai appliqué cela au rayon des vêtements. J’en achète encore moins qu’avant, et avant de me décider, il faut que je réponde oui à cette question: est-ce que je le porterais volontiers toutes les semaines tellement il me plaît? Je n’ai plus besoin de ces habits qu’on a envie de mettre une fois par année! Ou qui ne me convainquent pas à 100% mais qu’on ramène parce que c’est « une bonne affaire ». Je préfère acheter moins, mais mieux, et ne pas encombrer ma penderie. Après, je sais tout de même me faire plaisir, et cela n’est pas une punition pour moi, au contraire. Mieux consommer, cela s’applique à tous les domaines. Par exemple, au lieu d’acheter 3 machins en plastique/cheap/mal coupés/de mauvaise quali qui ne vont pas durer, on peut s’offrir 1 truc plus cher mais de meilleure quali. On est gagnant au final, non? Moins encombré, et entouré d’objets plus durables et plus beaux. Je n’ai pas réglé mon problème d’éthique envers la mode par contre.
- Nettoyer sa boîte mail: mon adresse dédiée aux newsletters, concours, shopping sur internet etc est la même que j’utilisais quand j’étais ado. Du coup imaginez les milliers de mails qui dormaient là-dessus… Sauf qu’ils ne dorment pas tranquillement, ils ronflent: il prennent inutilement de l’espace sur des serveurs qui doivent tourner, alimentés par de l’électricité. Je n’y avais jamais pensé! Du coup j’ai fait un grand ménage. Cela m’a demandé du temps (une ou deux matinées en gros), mais j’ai réussi à réduire drastiquement le nombre de mails. J’ai commencé par effacer toutes les newsletters promotionnelles oubliées, en faisant des recherches par mot-clef (Birchbox, Fleurance, Zalando…). Deuxième étape, avec Hotmail, j’ai pu définir des règles pour chaque expéditeur de newsletter, de type « ne garder que le dernier mail et effacer les autres » ou « effacer automatiquement les messages de plus de 10 jours / 1 mois ». Et je me suis désinscrites de toutes celles qui ne m’intéressaient pas. Je suis contente d’avoir fait cet effort écologique, auquel je n’avais jamais pensé.
- Je continue à explorer l’option bio dans ma salle de bains. Du côté des soins du visage, j’ai converti ma routine au bio, mais je suis encore dans une routine mixte pour les soins pour le corps et les cheveux. Et là je teste aussi un peu de maquillage bio. Enfin, je vous raconte mon exploration des cosmétiques bio sur le blog au fur et à mesure de mes découvertes, alors je ne vais pas m’étendre dessus maintenant sinon on ne m’arrête plus!
- Au supermarché, on fait attention à ce qu’on prend, car acheter, c’est voter ! Je consomme toujours français en priorité (fruits / légumes), on n’achète que du porc français (cherchez ce logo dessus), du poulet élevé en plein air en France, des oeufs zéro donc bio, du lait bio, et maintenant du beurre bio. (J’ai de la chance car mon mec est très impliqué là-dedans et me donne des conseils pour lire les emballages!) On constate avec plaisir que les produits bio s’immiscent davantage dans les grandes surfaces! Et chaque fois qu’on peut, on va au marché bio (le mien à Nancy) plutôt que de prendre les légumes au supermarché, pour éviter les intermédiaires et soutenir les producteurs locaux grâce aux circuits courts.
Les astuces Zéro Déchet à explorer
D’autres pistes écolo intéressantes, mais que je n’ai pas adoptées personnellement.
- Le vrac m’attire! Le non-sens du suremballage m’énerve depuis longtemps, mais Béa Johnson propose même de laisser tomber les simples emballages en faisant ses courses en vrac avec des bocaux ou des pochons en tissu pour transporter les céréales! J’ai déjà adopté des bocaux pour stocker les aliments depuis des années, après avoir subi des attaques de mites alimentaires. Mon souci, c’est que j’achète français tout ce que je peux, et donc mon riz, c’est du riz de Camargue. Dans les magasins bio où il y a du vrac, je n’ai pas trouvé cette option (acheter français + bio + en vrac!), qui est pour moi vraiment importante. Donc le vrac, je m’y mettrai quand je pourrai continuer de consommer français. Mais je suis à l’affût!
- J’aimerais trouver un moyen de composter mes déchets organiques. En Suisse, d’où je viens, il y a un service de collecte pour le compost à domicile, comme avec les poubelles. Il suffit d’avoir une « poubelle verte » qu’on sort le bon jour devant l’immeuble! Ici à Nancy, cela n’existe pas. Du coup je m’intéresse aux solutions qui existent avec des lombricomposteurs. Mais je ne suis pas encore prête à adopter des vers comme animaux d’appartement. Une autre piste intéressante est d’utiliser une partie de ces déchets: je pense aux épluchures. Ce livre semble plein de bonnes idées!
- Remettre en question le tas de recyclage: Chaque semaine, en sortant le recyclage, je suis contente de le voir déborder. C’est tout ça qui ne va pas être détruit et gaspillé dans la poubelle! Et comme je fais la plupart de mon shopping en ligne il y a beaucoup de cartons… Mais lire Zéro Déchet m’a fait prendre conscience qu’il y a mieux qu’un recyclage intensif de tous ces contenants: pas de déchets du tout! L’idée fait son chemin, même si mon recyclage est toujours plein. Mais bon, je relativise et suis indulgente avec mon tas de cartons: il y a encore des gens en France qui ne se donnent même pas la peine de recycler, alors qu’il y a un container en bas de leur immeuble. (Et ça, j’ai vraiment vraiment de la peine à comprendre! )
- La coupe menstruelle: J’ai lu et entendu plein d’échos positifs sur la cup menstruelle, une façon zéro déchet de gérer ce moment du mois… Pourquoi pas essayer? Je la commande bientôt, c’est décidé. Qui me suit? Chiche!
En matière d’écologie, je ne suis pas exemplaire, mais je suis contente de faire des efforts! Finalement, c’est vrai que si je n’adhère pas à une vie minimaliste et zéro déchet, le livre de Béa Johnson m’a donné des pistes pour aller plus loin! Ce qu’il faut retenir, c’est que chaque petit geste compte, surtout si on est des milliers à l’adopter ;) Pas besoin de se priver pour être un peu écolo!
Alors, ce billet vous donne-t-il des idées? Avez-vous aussi des gestes verts à partager?