Ce lundi, je vous propose d’ouvrir les pages d’un classique de la littérature anglaise. Après avoir regardé la comédie romantique Austenland* sur Netflix il y a quelques mois, j’ai réalisé avec honte que je n’avais jamais lu de roman de Jane Austen! Jamais jamais! (Oui, parce que Pride and Prejudice and Zombies ça ne compte pas) Alors que j’ai fait ma fac en anglais. Shame on me… Soucieuse de combler mes lacunes littéraires, j’ai piqué « Persuasion » (en VO, quelle chance!) dans la bibliothèque de ma belle-famille.
Le récit est avant tout une fiction romantique, relevée par le sens de l’ironie de la romancière. La prose de Jane Austen est réputée pour sa critique sociale de la société anglaise du 18ème siècle. Dans « Persuasion », qui est son ultime roman, elle dépeint la famille d’un baronnet oisif, qui est forcée de sous-louer sa propriété à cause d’une gestion désastreuse de ses finances.
*C’est un film bien divertissant, mais pas extraordinaire. À réserver aux amateurs de comédies romantiques. Même si un des trublions du groupe de kiwis Flight of the Conchords y tient un rôle de garçon d’écurie! Ce qui est drôle surtout c’est le fait que des voyages organisés sur les traces de Jane Austen existent vraiment! Si vous cliquez sur ce lien vous pouvez booker un trip pour avril ;)
« Persuasion »: Cendrillon dans la campagne anglaise
J’ai pris beaucoup de plaisir dans ma lecture, même si l’intrigue n’est pas très surprenante. L’histoire commence ainsi: l’adorable Anne Elliot, jeune femme pleine de bon sens et de gentillesse, cohabite avec deux monstres vains et vaniteux qui l’ignorent: son père, le baronnet Sir Walter, et sa grande sœur Elizabeth. Hélas, leur mère aimante n’est plus depuis de longues années, et les deux personnages ruinent la famille avec leur rythme de vie extravagant!
L’héroïne a la même position que Cendrillon, à la différence qu’elle ne doit pas faire le ménage puisque les domestiques s’en chargent, et qu’elle ne parle pas aux souris. Pour trouver une épaule réconfortante Anne Elliot peut compter sur sa marraine la fée Lady Russell. Or cette grande amie l’a autrefois persuadée de repousser son grand amour, Frederick Wentworth, alors qu’il lui demandait sa main, car il n’avait pas de situation à lui offrir. Cela semble aujourd’hui un mauvais calcul, car Anne a perdu de sa fraîcheur et de sa beauté d’autrefois, et n’a plus guère de prétendants. La pauvre a déjà 27 ans et n’est toujours pas mariée!
Les héros de Jane Austen sous-louent leur manoir
Vu leur situation financière désastreuse, les Eliott décident de sous-louer leur manoir de la campagne anglaise pour partir vivre à Bath, plus modestement. Mais Sir Walter et Elizabeth ne veulent pas s’encombrer tout de suite d’Anne, qu’ils laissent chez la troisième sœur, Mary, hypocondriaque et carrément chiante de mauvaise compagnie. Mais elle vit dans un super manoir et fréquente des gens charmants, alors c’est pas pire.
C’est là que le beau Frederick réapparait: il est devenu capitaine et a une situation florissante! Mais par fierté, lui et Anne s’ignorent lorsqu’ils se croisent… Et Frederick semble s’éprendre d’une autre, sinon ce ne serait pas drôle! Anne vit mal la situation, jusqu’à ce qu’un lointain cousin très charmant fasse son apparition et vienne la courtiser.
Je ne vous en dis pas plus, et vous renvoie aux pages du roman de Jane Austen pour savoir qui va épouser qui à la fin des péripéties!
Il paraît que ce n’est pas là le meilleur ouvrage de la romancière anglaise, mais j’ai bien aimé son histoire romantique, ses retournements convenus et son héroïne, qui reste posée et entière malgré sa situation peu enviable, face à sa famille idiote ou à sa romance avortée. Bien sûr, elle est énervante avec sa résignation, mais il faut remettre le personnage à son époque!
Et vous, êtes vous des fans de Jane Austen? Me conseillez-vous d’autres romans de cette auteure?
→ D’autres idées de romans de Jane Austen à lire sur le blog & par ici de romans anglais ♡