
Aujourd’hui, je vous emmène visiter le Nijôjô, une demeure de shogun à Kyoto, un lieu historique emblématique de l’époque Edo (1603). Visiter le château de Nijō à Kyoto et son parc plaira aux mordus d’histoire et de patrimoine.
Lors de mon premier voyage au Japon, j’ai passé un mois à explorer le pays du soleil levant. Je vous raconte mon émerveillement pour sa culture et son patrimoine à la rubrique voyage du blog, étape par étape. Mon but est de vous faire rêver et vous dépayser, et si vous préparez votre propre voyage, de vous donner des idées de choses à visiter à Kyoto mais aussi à Tokyo, Nara, Hakone ou Kamakura!
Le château de Nijō à Kyoto n’est pas un château comme on peut l’imaginer avec notre regard occidental. Pour voir un château japonais classique, je vous renvoie à mon article sur celui d’Himeji! Celui de Kyoto a malheureusement perdu son donjon, bâtiment emblématique des châteaux japonais.
Le Nijojo était un lieu de pouvoir, avec différents bâtiments, entourés de douves et de deux cercles de fortifications en pierre. On y trouve deux palais, Ninomaru, qui est un complexe de bâtiments en bois reliés, et Honmaru-goten, le palais le mieux protégé. Sur place, les visiteurs peuvent les découvrir ainsi que de vastes jardins.
Le palais Ninomaru est un lieu raffiné de l’extérieur, mais aussi bien protégé des intrus avec des chambres secrètes et planchers piégés. Sa visite permet de pousser les porte de l’histoire, pour imaginer la vie d’un puissant seigneur à l’époque Edo. Dans ses couloirs, on a l’impression que les pas des shoguns résonnent encore…
Infos pratiques pour visiter le château de Nijō à Kyoto
Avant d’y aller, vérifiez bien en ligne que les bâtiments sont ouverts au public sur le site officiel, parfois on ne peut voir que les jardins. Kanpai indique que des rénovations successives sont prévues de différents lieux pour les quinze prochaines années! On peut s’y rendre en métro, en train JR ou en bus depuis le centre de Kyoto.
Où dormir à Kyoto? Comment y aller?
Pour un emplacement d’hôtel agréable à Kyoto, j’ai adoré séjourner dans un hôtel de ce quartier, proche de nombreux temples si on aime marcher un peu. Pour rejoindre Kyoto, nous avons pris le train depuis Tokyo avec le JR pass, le sésame avantageux pour voyager en train à travers le Japon.

Pourquoi visiter le Nijojo à Kyoto?
La visite du château de Nijō est l’occasion d’admirer une demeure japonaise authentique, avec panneaux coulissants et salles en tatamis, peintures murales et autres éléments décoratifs, en plus d’un jardin remarquable.


Un monument de Kyoto classé à l’Unesco (encore un!)
Le château de Nijō, construit en 1603, est un symbole de l’époque Edo. Il fut édifié par Tokugawa Ieyasu, un illustre shōgun dont le nom revient souvent dans l’histoire du Japon. Ce château a servi de résidence aux shoguns à Kyoto. Sa construction a marqué la domination Tokugawa sur le Japon. Puis, c’est dans ce palais que le shogun Yoshinobu Tokugawa rendit le pouvoir à l’Empereur. En 1868, pour la restauration Meiji, le palais devient donc impérial.
Aujourd’hui, il est devenu un musée et un site historique. Il est célèbre pour ses jardins magnifiques, son parquet rossignol et ses portes ornées. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO avec d’autres bâtiments de Kyoto.

Visiter le château de Nijō: ce que j’ai aimé
Dans l’enceinte du château, on visite deux bâtiments, Ninomaru et Honmaru-goten. Ce dernier se trouve dans une seconde enceinte cernée de douves, et comptait autrefois un donjon.
Les portes sculptées du Nijojo
L’arrivée sur place est grandiose, avec des portes sculptées sublimes. Regardez ces détails!







Ces sculptures peintes en couleurs vives montrent des grues et d’autres créatures, ainsi que des plantes et fleurs (tous sont des symboles).
A travers le palais du Nijojo, et ses pièces en tatami
A l’intérieur des bâtiments du palais Ninomaru, principalement en bois de cyprès, vous passerez par différents couloirs pour admirer des salles de tatamis ornées de peintures et de sculptures. Même dans les couloirs, on admire des plafonds peints. C’est un ensemble de bâtiments interconnectés de style shoin-zukuri, un vrai labyrinthe de pièces imbriquées.
Malheureusement comme souvent au Japon les photos à l’intérieur n’étaient pas autorisées.
Le plancher rossignol
Les couloirs ont la particuliarité d’être « piégés »! Le revêtement, appelé « plancher rossignol », faisait partie des mesures de sécurité pour protéger le shogun. Si vous avez comme moi dévoré le Clan des Otori vous savez de quoi on parle!
Ces ingénieux planchers rossignol ont été conçu par des artisans pour grincer quand quelqu’un marche dessus. Ainsi, impossible d’entrer discrètement dans le château, le bruit alerte tout de suite les gardes ou le seigneur! Marcher dessus permet d’entendre ce son emblématique, apparenté au chant du rossignol.



Les jardins du Château de Nijo
Entourés de douves, les jardins du château de Nijo ont un paysage complexe. Ils sont séparés en trois entités, qui varie entre le style traditionnel de jardin japonais, et des influences occidentales pour l’un des jardins.
Plans d’eau, cascades, petits ponts et arbres taillés à la japonaise: c’est un plaisir pour les yeux! Le parc a aussi deux maisons de thé.
Une colline artificielle a même été créée et permet de prendre de la hauteur.


Voici le plan du parc de Nijojo
Vous voyez l’organisation complexe entre les deux enceintes, les bâtiments et les différents jardins.

L’enceinte du parc du Nijojo de Kyoto compte aussi de nombreux pruniers et cerisiers, aimés pour leurs floraisons de la fin de l’hiver et au printemps. Même en automne, c’est un lieu agréable où se balader et très vert, avec les feuilles dorées des gingkos.





Alors, si je ne le classe pas dans le top 3 de mes favoris à voir à Kyoto, c’est assurément un des trésors du top 6!
Entrer dans une maison japonaise traditionnelle, qu’elle soit celle d’un seigneur ou plus modeste est une expérience à ne surtout pas manquer lors d’un voyage au Japon! Et là c’est l’occasion d’en visiter une vraiment splendide.
Quoi, vous voulez mon top 3 à ne pas manquer à Kyoto?
Le voici! Les trois lieux qui m’ont laissé la plus forte impression à Kyoto