J’adore les couleurs dans toute leur diversité, mais il y en a une pour laquelle je fonds. Elle fait vibrer ma déco et l’illumine même les jours gris. Et vous la voyez souvent passer sur le blog! Son nom? Le céladon. C’est encore du bleu et pas tout à fait du vert, selon comment on perçoit cette teinte…
Ah, la perception des couleurs! C’est tout un poème. Ce qui est drôle, c’est que certaines personnes estiment que mon intérieur a un code couleur vert, alors que d’autres penchent plutôt pour le bleu! Et vous alors, vous diriez quoi?
Attention, il ne faut pas confondre les façons différentes de nommer les couleurs et de les percevoir avec le daltonisme. Dans ce cas, ce trouble héréditaire empêche carrément de voir certaines couleurs. Le type de daltonien le plus répandu va par exemple confondre les rouges, bleus et verts. En cas de doute, on peut faire un test daltonisme bien sûr!
Entre bleu et vert, chacun ne voit pas la même couleur
Ma teinte favorite reste en fait un peu entre les deux, dans cet espace du spectre où les tons de bleu et de vert se confondent…
J’ai choisi quasiment tous les objets de ma déco – coussins, horloge, tapis, électroménager dans ma cuisine – dans un camaïeu de couleurs allant du bleu pastel au vert mint. Avec la part belle donnée au céladon, que je vois pour ma part vraiment bleu!
Mais autour de moi, certains jurent qu’ils n’y voient que du vert ….
La perception des couleurs, une question de culture
Si la frontière entre bleu et vert me semble floutée dans le cas de mon cher céladon, il y a des cultures qui ne font pas verbalement la différence entre les bleus et les verts. Les locuteurs de ces langues peuvent tout à fait voir la différence entre bleu et vert, mais dans leur langage courant, ils ne les distinguent pas.
C’est le cas en langue navajo (peuple autochtone des USA, du côté de l’Arizona, de l’Utah et du Nouveau-Mexique). Le même terme, dootł’izh, sert à désigner les bleus ET les verts. Cela s’explique car il signifierait « turquoise », une couleur fréquente d’ailleurs dans leur artisanat, qu’on perçoit souvent entre les deux.
Dans l’autre sens, certaines langues ont plusieurs termes pour différencier les bleus foncés des bleus clairs, comme près de chez nous : azzuro (bleu clair) et blu (bleu plus foncé) en italien.
Selon la langue et la culture, on ne découpe pas les couleurs de la même manière! En écossais, le mot glas sert à désigner la couleur bleue, mais aussi ce que nous désignerions comme bleu-vert et gris bleu. Tout tombe dans la famille glas! Mais cette particularité s’estomperait dans l’écossais parlé aujourd’hui, sans doute avec l’influence de l’anglais…
Passionnée de langues & de couleurs, ce sujet des différentes façons de découper le spectre des couleurs m’amuse beaucoup!
Et vous, quelle est votre couleur favorite, ou celle dont vous trouvez le nom le plus poétique?